Comme toute transformation, l’IA générative rencontre une certaine résistance. Cette innovation touche particulièrement les professions intellectuelles, souvent épargnées par les révolutions technologiques précédentes. Cette résistance se manifeste de différentes manières : certains pointent les erreurs (hallucinations) pour conclure que la technologie n’est pas fiable, d’autres soulèvent des questions philosophiques, et certains refusent d’accepter qu’une machine puisse accomplir des tâches intellectuelles qu’ils réalisaient auparavant.

Les nouvelles technologies ne fournissent pas encore des garanties suffisantes en matière de gestion des données. De nombreuses questions se posent concernant le traitement des données, leur utilisation pour l’entraînement des modèles, et les risques de fuite. Ces préoccupations sont légitimes pour les directeurs des systèmes d’information (DSI). De plus, de nombreuses entreprises recherchent des solutions souveraines pour des raisons de conformité, de contrôle et de considérations géopolitiques..

Ces nouvelles technologies sont bien plus accessibles que les précédentes. Il suffit d’écrire une simple requête pour obtenir une réponse. Cependant, ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, comme en témoigne la tendance autour de l’ingénierie du prompt. La manière de formuler l’instruction est cruciale. On peut y voir des similitudes avec le management d’un assistant junior : pour obtenir des résultats probants, il faut être le plus pédagogique possible et vérifier le fruit de son travail.

Bien que le modèle de chat se soit imposé, il est fort probable que de nouvelles interfaces utilisateur (UX) apparaîtront pour accompagner ces interactions et faciliter leur utilisation dans certains projets. Nous croyons fermement en cette évolution et travaillons activement sur ce sujet.

Les avancées technologiques dans le domaine de l’IA générative sont impressionnantes et rapides. Ces évolutions vertigineuses posent des défis en termes d’adaptation et de mise en œuvre, mais elles offrent également des opportunités sans précédent pour transformer divers secteurs d’activité.

En l’espace de seulement un an, l’évolution des IA génératives a été tout simplement spectaculaire. Suite au lancement phénoménal de ChatGPT par OpenAI, une avalanche d’annonces a suivi, émanant des géants du numérique (GAFA) ainsi que de nouvelles startups, y compris certaines françaises comme Mistral AI. Ces technologies ne se contentent pas de générer du texte de haute qualité, elles produisent également des images, des vidéos et peuvent même imiter des voix.

Cette effervescence d’innovations peut cependant déstabiliser les DSI et les décideurs, qui nous font part de leurs difficultés à choisir la technologie sur laquelle investir. Beaucoup préfèrent attendre que le marché se stabilise avant de prendre une décision.

Pour élaborer mon dernier projet entrepreneurial, je me suis concentré sur quatre problématiques principales. L’objectif est de développer une solution qui répond aux attentes des DSI en sécurisant et encadrant les usages, tout en offrant un accès à des IA privées pour préserver la souveraineté des données. En quelques mois, j’ai également réalisé qu’il était possible de proposer de nouvelles interfaces pour offrir une expérience encore plus inclusive, facilitant ainsi la collaboration entre les employés. Tout ceci est en cours de développement, et honnêtement, les résultats sont bluffants ! Je vous présenterai ce projet très prochainement.

Je ne veux pas minimiser l’importance des questions éthiques entourant l’IA. Je pense qu’il est crucial de mieux définir les cadres éthiques et de tout mettre en œuvre pour que ces technologies représentent un progrès social pour tous. Il est impératif d’en parler, d’en débattre et probablement de légiférer.

Cependant, refuser de maîtriser ces outils revient à renoncer à des technologies qui peuvent révolutionner notre manière de travailler. C’est un enjeu majeur pour chaque individu, pour les entreprises et pour l’économie. À titre individuel, un salarié qui ne s’approprie pas ces avancées risque de devenir moins employable. Pour une entreprise, cela se traduirait par une perte de compétitivité avec des répercussions économiques certaines.